jeudi 26 mars 2009

Humeur : Monsieur R.

Ces longues journées interminables durant lesquelles je reste les yeux rivés devant mon écran me permettent de parcourir une multitude de sites web. La prédominance actuelle en la matière est nommée BLOG. Les "sites personnels" n'ont plus lieu d'exister. La culture du préconçu, prêt à consommer avec emballage sous plastique prédomine désormais également sur internet. La créativité et la liberté numérique n'ont plus lieu d'être. L'euphémisme de la juxtaposition de ces deux mots donnera probablement des sueurs à la majorité des personnes censées, lisant cet article. Néanmoins la tendance au formatage linéaire de tout ce qui pouvait être conçu à l'aide de nos deux mains réveille le spectre de ce qui était (aussi) pointé du doigt dans 1984. A l'instar de ce dernier, et en comparaison à la "Novlangue", le capitalisme a su enrayer et limiter la marge de manœuvre donnée originellement sur Internet par une communauté de passionnés. D'autres tendances émergent en parallèle de ce phénomène effrayant. Même si quatre vingt dix pourcents des BLOGS ne sont composés que d'images et de vidéos publiées les unes après les autres au fur et à mesure de l'année, quelques rares participants à cette nouvelle coqueluche ont l'audace (et peut-être l'envie) d'écrire des articles. Saluons au détour respectueusement tout ceux qui n'ont pas franchis le pas pour leur respect envers leurs lecteurs. Il semble intelligent de remercier la discrétion de ces derniers. La réalité galopante les ayant rattrapés, l'observation de leurs qualités et de leurs capacités de rédacteurs ainsi que leurs compétences orthographiques ne leur permettaient pas de mener à bien un tel projet. Encore une fois merci à eux, continuez comme ça. La majorité des téméraires aventuriers s'étant lancés dans la conquête du "web" du bout de leur plume auraient mieux fait de s'abstenir. Mon argumentaire honteusement facile sera composé de deux points. La présence des fautes d'orthographe est omniprésente dans l'intégralité de ces BLOGS, ajoutons également à ce prédicat qu'il n'est par rare que ces fautes abominables soient accompagnées d'erreurs de syntaxe, de grammaire, de fautes de goût ou de style (laissons néanmoins ce dernier point à l'appréciation de chacun, après tout le dissonant peut être intéressant à écouter). Parti de ce constat accablant comment est-il possible que le lecteur adhère à un argumentaire qui "pourrait" être développé dans ces multitudes de textes que nous croisons tout les jours. La profondeur de ces "billets" perd de ce fait toute la crédibilité et la légitimité de ce qui pourrait être avancé des ces proses. Ne soyons pas étonnés qu'un individu ne connaissant pas les recoins et méandres de sa propre langue ait du mal à faire passer des idées intelligibles et/ou intelligentes. Notons l'atomicité de ces deux vices (argumentaire et orthographe), l'un ne va pas sans l'autre, et l'autre ne va pas sans l'un. Rassembler au minimum une de ces conditions et vous aurez sous vos yeux ébahis l'esquisse d'une lecture intéressante, omettez en une et la partie est terminée. Il arrive également qu'une once de prétention vienne se glisser entre ces lignes (bien souvent dogmatiques) mal construites. Les auteurs présumés de ces articles prennent souvent plaisir à la critique et à la dénonciation facile de choses et d'autres. Comment serait-ce possible d'avoir la prétention de critiquer, sans même déjà disposer des "outils" pour mener à bien un pensée. Bien que critique également, mettons loin de moi l'omniscience dont vous m'accusez déjà. Ne suis-je pas également en train de me décrire ?

Monsieur R.

mercredi 4 mars 2009

L'autre messe